Je t’aime de deux amours
Je T’aime de deux amours : l’amour de la passionet un Amour car Tu es digne d’AmourQuant à l’amour de passion, il s’agit pour moi de T’invoquer,Toi Seul, en-dehors de tout autreEt quant à celui dont Tu es digne,il s’agit pour Toi de m’ôter le voile afin que je Te voieLa louange ne me revient ni dans celui-ci ni dans celui-là :à Toi revient la louange dans celui-ci et dans celui-là
Râbi`ah Al-`Adawiyyah (ou Râbi’a Al Adawiya.)
Il paraît qu’elle parlait d’un dieu. Toutes les folies sont dans la nature…
« Râbi`ah vit le jour à une époque caractérisée par l’emprise de l’apparat. Les Musulmans avaient alors conquis la plus grande partie du monde connu. Les richesses s’amassaient chez eux en provenance du monde entier. La distance spatio-temporelle qui les séparait de l’époque du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et du temps du Califat Bien-Guidé allait grandissant. Le faste et l’amour de la matière s’étaient installés chez eux. Bref, le moment était venu pour qu’une voix nouvelle retentît de l’appel authentique et éternel, l’Appel de Dieu…
[La poétesse] Râbi`ah Al-`Adawiyyah naquit vers l’an 100 de l’Hégire, soit vers 719 de l’ère chrétienne, à Bassora (Iraq). »
Cette "sainte soufie médiévale" disait aussi :
« Je traverse le monde une torche dans une main et un seau d’eau dans l’autre. Je veux verser de l’eau dans l’enfer et mettre le feu au paradis afin que disparaissent ces deux tentures et que les hommes ne prient plus Dieu dans la crainte de l’enfer ou dans l’espoir du paradis, mais uniquement par amour pour Lui. »
Je traverse le monde une torche dans une main et un seau d’eau dans l’autre. Je veux verser de l’eau dans l’enfer et mettre le feu au paradis afin que disparaissent ces deux tentures et que les hommes ne vivent plus dans la crainte ou dans l’espoir, mais uniquement par amour de la vie.
Sources : Islamophile, ressources islamiques en langue française.
et
Ensemble Rabi’a.